Le principe actif du cannabis est le delta-9-tétrahydrocanabinol (THC). Quand il est fumé il est absorbé d’autant plus rapidement par l’organisme. Les effets recherchés diffèrent d’un individu à l’autre. Ma consommation peut-être sporadique comme journalière. Nous allons traiter des impacts d’un usage régulier et ancré dans la durée.
Parmi les motivations à la prise régulière de cannabis on retrouve plusieurs points fréquemment évoqués :
Le tableau ci-dessous décrit les principaux avantages et inconvénients de cette consommation, identifiés couramment par les usagers :
Avantages
Inconvénients
Dr Charly Cungy, Faire face aux dépendances : alcool, drogues, jeux, internet. Retz, 2008, 183p.
Les effets négatifs sont dus au principe actif mais aussi aux goudrons, produits de coupe, contamination par des herbicides ou des moisissures.
Les trois quarts des personnes consommant régulièrement du cannabis (au moins une fois par semaine sur trois ans) ont une altération de la mémoire et des troubles de l’attention. Je peux récupérer mes capacités en stoppant l’usage du produit en 4 à 6 semaines. Cependant pour les personnes ayant débuté la consommation à l’adolescence, elles n’auront pas complètement récupéré leurs aptitudes cognitives au terme d’une année.
Le Quotient Intellectuel (QI) des usagers réguliers qui ont débuté leur consommation jeune (avant 18 ans) baisse de 8 points par rapport au QI des personnes qui ont débuté leur consommation après 18 ans.
Les recherchent montrent que plus ma consommation arrive tôt dans ma vie moins mon niveau d’étude sera élevé car les troubles cognitifs et le syndrome amotivationnel entravent la scolarité.
L’importance des troubles cognitifs sont corrélés à la dose, la fréquence et à l’âge de la première consommation.
Le cannabis peut aggraver les troubles psychiatriques existants ou en déclencher la venue. Ces risques sont souvent peu ou mal connus des consommateurs alors qu’ils sont fréquents et invalidants.
Les troubles anxieux : apparition de symptômes d’anxiété qui peuvent aller jusqu’à une attaque de panique c'est-à-dire une énorme crise d’angoisse. Quand je vis une attaque de panique suite à une consommation de cannabis, il est fréquent que je décide d’arrêter de fumer pour ne pas revivre cela. Cependant, la suppression de la consommation ne veut pas dire un arrêt systématique des attaques de panique qui se transforment alors en trouble panique. La consommation dès l’adolescence augmente la probabilité d’un syndrome anxio-dépressif.
Troubles psychotiques : On observe une augmentation du risque d’apparition de troubles psychotiques telle que la schizophrénie. Plus j’ai débuté tôt dans ma vie la prise de produits et plus ma consommation à été fréquente plus je suis susceptible de développer ce type de troubles.
Syndrome amotivationnel :
Il est très fréquemment présent :
- Je glisse dans une apathie, une perte d’énergie, perte d’initiative et un appauvrissement intellectuel.
- Je ne développe pas ou peu de centres d’intérêts nouveaux.
- Mes capacités attentionnelles et de concentration baissent.
- Je me désinvestis de mes études, mes activités sportives, artistique, sociales.
- Je peux être en difficulté pour maintenir une hygiène personnelle.